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Au final, c'est quoi le stress?

Le stress est souvent défini négativement dans le langage courant et l’objectif étant d’éradiquer toute forme de stress de la vie quotidienne. 

Historiquement, la première description du stress concernait un stress physique. Le stress est alors décrit comme une pression exercée sur un organisme. Dans cette définition, il est important de noter qu’un organisme soumis à aucune pression est un organisme inerte, dont l’absence d’action peut le conduire à son anéantissement. 

 

Alors comment se fait-il que le stress soit si mal perçu dans notre société actuel ? 

 

Le stress psychologique est défini par Mason (1968) selon 4 critères : contrôle diminué, imprévisibilité, nouveauté, égo menacé. 

Selon le modèle théorique de gestion du stress de Lazarus et Folkman (1984), le stress est défini comme « une relation particulière entre un individu et l’environnement. La relation est évaluée par l’individu comme excédant ses ressources et menaçant son bien-être ».  

Dans leur modèle théorique, deux facteurs sont primordiaux, l’intensité du stress perçu et le contrôle perçu (en gros, si je sais que je peux "gérer", que je peux "contrôler" une partie de ce qu'on me demande, je ressens moi de stress que lorsque j'ai l'impression que "tout m'échappe" ou que "rien ne dépend de moi"). L’imprévisibilité de la réponse obtenue face à un comportement ou d’un délai est également un vecteur important de stress.

 

La nouveauté est également un élément important chez l’être humain. Elle est source de motivation, elle pousse  l’action. Nous pourrions nous dire : - c'est existant de vivre une nouvelle aventure et aussi un peu stressant car on ne connait pas tout le déroulement de l'action. Laisser la place à l'inconnu n'est pas toujours facile... c'est stressant...

 

Cette nouveauté n’en demeure pas moins facteur de stress, d’autant plus que le contexte y associe de l’imprévisibilité, un contrôle diminué ou une menace pour l’égo. 

 

Face à une situation stressante, le corps humain se prépare à y répondre, il mobilise les ressources physiques ( production de cortisol, augmentation du rythme cardiaque …). Cette réaction corporelle est une tentative de l’organisme de s’adapter à la situation stressante, elle engendre une phase de résistance. 

 

Or si cette phase de résistance dure, elle conduit l’organisme à l’épuisement (cf. selye). C’est cet état d’épuisement qui favorise l’émergence ou le maintien d’un état de dépression. Ce qui semble donc à l’origine de la perception négative actuelle du stress est l’épuisement qui découle d’une phase prolongée de stress. 

 

Il est important de rappeler ici que dans un environnement stressant, si le contrôle perçu est faible (si les personnes estiment ne pas avoir les ressources pour dépasser cette situation) les personnes tendent à fournir de l’énergie seulement pour maintenir les activités nécessaires à la survie organique (à savoir : boire, manger, dormir, consulter le médecin) ou psychologique (à savoir : les activités connues). En effet dans un environnement insécurisant, les humains, de toute origine, tendent à se replier sur ce qui est connu car cela a un aspect sécurisant (habitude, culture…). Ce comportement instinctif favorise malheureusement le maintien de la situation de stress. Les personnes investissent peu d’activités nouvelles et plaisantes. Le temps non occupé laisse la place à la reviviscence situations antérieures difficile ou à des ruminations sur la situation actuelle. Il en découle l’épuisement précédemment évoqué.

 

Nous avons donc : un événement extérieur (ou interne comme une augmentation de la température par exemple) qui produit une réaction d'alarme du corps : les forces de défense sont mobilisées. 

Il s'en suit un stade de résistance où le corps s'adapte à "l'agent stressant", cela serait l'équivalent du "bon stress".

Si l'événement perdure, il apparait un stade d'épuisement car l'agent stressant, trop puissant et qui perdure dans le temps, ne permet plus à l'organisme de se reposer, les capacités d'adaptation de l'individu sont dépassées par l'intensité et/ou la durée du stimulus. Pour se protéger, la personne peut avoir tendance à se replier sur elle-même, ne réalisant que des actes routiniers. Ce comportement mobilise alors moins les ressources cognitives de la personne. Les pensées de types "ruminations" ont alors tout le loisir de s'étendre et d'occuper la séance principale de la conscience... l'état de stress s'auto-alimente, un cercle vicieux s'installe et se renforce.

 

Il semble que la manière dont les personnes perçoivent leur ressources internes (contrôle perçu) et la durée du stress sont au moins pour partie responsable de la représentation négative de ce concept. 

En effet, il est primordial pour l’humain d’avoir des ressources, des stratégies pour faire face aux situation de stress afin d'éviter ce cercle vicieux et l’épuisement qui en découle.

 

Nous avons parfois l'impression que certaines personnes sont stressées "pour rien" alors que d'autres semblent insensibles au stress... Effectivement, en fonction de nos parcours de vie et de nous ressources nous ne sommes pas égaux face aux situations. De plus, face à un même "agent stressant" la réponse peut varier d'un individu à l'autre.

Les conséquences du stress sont multiples et peuvent toucher toutes les sphères : physique, émotionnelle, comportementale et intellectuelle.

 

Ressentir du stress n'est pas un état irréversible. La plus souvent, lorsque l'environnement change cette sensation disparait. Parfois, il arrive que cela perdure ou qu'un inconfort s'installe. Dans ces rares situations les personnes ont besoin d'un accompagnement spécifiques pour retrouver leur équilibre.

De nombreux psychologues peuvent proposer de outils de gestion du stress. 

Contactez-nous, posez-nous vos question si vous souhaitez en savoir davantage.

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